Guy François

, dit Guido Aniciensis, Guido Francesco ou François du Puy

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Le Puy, Haute-Loire, v. 1580  – id. v. 1650).

Il est documenté en 1608 à Rome, où il reste probablement jusqu'en 1613. Une Sainte Cécile et l'ange (Rome, G. N., Gal. Corsini) généralement attribuée à Saraceni pourrait être une œuvre de lui remontant à ce séjour ; d'autres œuvres données jusqu'ici à Saraceni (Famille du menuisier, Hartford, Wadsworth Atheneum ; Sainte Famille, musée de Brest) sont sans doute aussi des toiles romaines de Guy François, comme la Sainte Madeleine pénitente du Louvre.

Le peintre travailla dès 1613 à Montpezat (Tarn-et-Garonne). Il a laissé ses œuvres au Puy (le Christ en croix, 1619, église des Jésuites ; le Rosaire, 1619, et l'Incrédulité de saint Thomas, église Saint-Laurent ; Saint Félix de Cantalice, 1619, Carmes) ainsi que dans les autres cités du Languedoc : à Montpellier (le Christ en croix, 1634, Notre-Dame-des-Tables), à Tournon (la Présentation, collégiale), à Toulouse pour l'église des Chartreux (Purification, Sainte Famille, Mariage mystique de sainte Catherine, musée de Toulouse). Mais il travailla aussi pour les églises d'Auvergne (deux Adorations des bergers [1630, Gannat, et 1631, Saint-Bonnet]) et de Gascogne (Saint Bruno au désert [Saint-Bruno de Bordeaux], naguère considéré comme une œuvre de Dominiquin). Citons aussi la Sainte Famille avec saint Bruno et sainte Élisabeth de Hongrie (1626, musée de Bourg-en-Bresse). Le style de Guy François, marqué par Saraceni, s'apparente aussi à celui des Bolonais ; il évolue, vers la fin de sa carrière, vers plus de lourdeur et de surcharge. Les musées du Puy et de Saint-Étienne ont consacré une exposition à l'artiste en 1974.

Son frère cadet, Jean Ier (Giovan Francesco) [1580 – av. oct. 1650], est en 1630 à Rome, en 1649 à Toulouse, où il peint les Disciples d'Emmaüs (musée de Toulouse).

Jean II, le fils de Guy, consul du Puy, a laissé dans cette ville un Christ en croix (1663, Carmes) , un Tableau consulaire (1667, Jésuites) et la Naissance de la Vierge (1679, Carmes).