Francesco di Cristofano, dit Franciabigio

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre italien (Florence 1484  – id. 1525).

Sa première œuvre connue est la Nativité peinte à fresque en 1510 dans la villa Capponi à Montici (auj. au Museo del Cenacolo di San Salvi à Florence). Elle confirme le texte de Vasari suivant lequel le peintre fut élève de Mariotto Albertinelli et révèle aussi la connaissance de Piero di Cosimo. Mais, peu après, l'Annonciation de Turin (Gal. Sabauda) et surtout le Mariage de la Vierge peint à fresque dans le petit cloître de l'église de l'Annunziata à Florence (1513) indiquent une adhésion franche à l'art d'Andrea del Sarto : cet exemple restera déterminant pour Franciabigio, sans, toutefois, réprimer jamais un naturalisme sincère et une fermeté de conception, héritée du xve s., qui l'empêchera, jusqu'à la fin de sa carrière, de céder aux suggestions de la " manière ". Parmi ses œuvres les plus intéressantes, il faut mentionner la Cène du couvent de la Calza (1514), la Vierge de saint Job (1516, Offices), deux Scènes de la vie de saint Jean (Saint Jean béni par son père et Rencontre de saint Jean et de Jésus) peintes à fresque dans le cloître du Scalzo (1518-19), le Triomphe et le Tribut de César, fresques de la villa Médicis à Poggio a Caiano (1521), et la Lettre d'Urias (1523, Dresde, Gg). Franciabigio fut aussi un excellent portraitiste, d'inspiration raphaélesque, comme en témoignent les Portraits d'hommes aux Offices (1514), à la N. G. de Londres, au Louvre, à la gal. Liechtenstein de Vaduz (1517), à Berlin (1522).