Fielding

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Famille de peintres et de graveurs britanniques.

Theodore Nathan (actif à partir de 1775  – † v.  1818). Portraitiste à Halifax, il eut quatre fils, dont il fut le professeur. Si chacun d'eux suivit une carrière originale, ils sont connus pour être les plus représentatifs des peintres anglais établis à Paris sous la Restauration, liés étroitement aux débuts du Romantisme, en relations avec le cercle des amis de Bonington et de Delacroix.

Theodore Henry, graveur et aquarelliste ( ?1781 – Croydon 1851). Il a laissé de nombreux recueils de gravures de paysages exécutés à l'aquatinte : A Picturesque Tour of the English Lakes, 1821 ; Picturesque Illustrations of the River Wye, 1822 ; Cumberland, Westmoreland and Lancashire illustrated, 1822 ; Excursion sur les côtes et dans les ports de Normandie, 1823-1825, en collab. avec son frère Newton et souvent d'après des dessins de Bonington. Son traité The Art of Engraving parut à Londres en 1841. Theodore Henry est représenté à Londres, au British Museum et au V. A. M.

Anthony Vandyke Copley (East Sowerby, Yorkshire, 1787 – Worthing, près de Brighton, 1855). Frère du précédent, plus généralement connu sous le nom de Copley Fielding, il est le plus réputé des frères Fielding. Aquarelliste, il étudia à Londres avec John Varley et commença à exposer à partir de 1810, principalement à la Old Water Colour Society, dont il devint membre en 1812 et président de 1831 à sa mort, et également à la British Institution et à la Royal Academy. Ses nombreuses expositions, sa production considérable (on compte 1671 de ses travaux exposés à la Old Water Colour Society) font de Copley Fielding l'un des plus célèbres aquarellistes de son temps. Il participa avec Constable et Bonington au Salon de 1824 à Paris et reçut une médaille d'or. Delacroix lui rendit visite lors de son séjour en Angleterre en 1825. Son œuvre, presque exclusivement dédié au paysage, témoigne d'une méthode d'exécution rapide, d'un art parfois un peu facile, à la recherche d'effets artificiels (couchers de soleil, ciels nuageux et tourmentés). Les montagnes du pays de Galles et les lacs furent ses premiers thèmes favoris : Lac Lomond (1814, Manchester, City Art Gal.) ; puis, apr. 1817, quand il commença à faire de fréquents séjours au bord de la mer (Sandgate, Brighton), il peignit nombre de marines : Port de Bridlington (1837, Londres, Wallace Coll.) ; enfin, en 1830, il aborde un nouveau sujet, qui comptera parmi les plus populaires de son œuvre, les " South Downs ", paysages des hautes plaines crayeuses et accidentées du sud de l'Angleterre : South Downs près de Rottingdean (1846, Londres, V. A. M.). Il est bien représenté au V. A. M. de Londres.

Thales (Londres 1793 – id. 1837). Également aquarelliste, il partagea à Paris en 1824, pendant quelque temps, le même atelier que Delacroix. Il est bien représenté à Londres (British Museum et V. A. M.). On lui doit aussi des tableaux de genre, des paysages avec des animaux, des scènes historiques inspirées de Walter Scott.

Newton (Huntington, Yorkshire, 1799 – Paris 1856). Le plus jeune des frères, graveur, aquarelliste et lithographe, il passa la majeure partie de sa carrière à Paris et fut professeur de dessin de la famille de Louis-Philippe. On lui doit des études d'après nature, des compositions animalières, des marines, des paysages et deux traités théoriques sur le dessin. Il est représenté à Londres (British Museum et V. A. M.) et au musée de Caen.