Justus Van Egmont
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre flamand (Leyde 1601 – Anvers 1674).
Après la mort de son père, sa mère s'établit à Anvers, où il devint l'élève de Kaspar Van den Hoecke en 1615. Après un voyage en Italie, qu'il commença en 1618, il entra dans l'atelier de Rubens. À cette époque, il exécuta une Dernière Cène pour la cathédrale de Malines et collabora au cycle de la Vie de Marie de Médicis, destiné au palais du Luxembourg à Paris. En 1628, il devint maître de la gilde de Saint-Luc à Anvers et, au moment où Rubens partit pour l'Espagne, il alla s'établir à Paris, où il devint peintre de Louis XIII, puis de Louis XIV. Très apprécié en France comme portraitiste, Justus Van Egmont participa également aux grandes décorations dirigées par Simon Vouet. On lui a rendu aujourd'hui des petits tableaux en grisaille, longtemps donnés à Saint-Igny (musées de Rouen, de Versailles, de Nîmes, musée Condé à Chantilly, musée des Arts décoratifs à Paris, musée de Poughkeepsie aux États-Unis). En 1648, il fit partie du groupe des douze fondateurs de l'Académie de peinture et de sculpture. En 1649, l'artiste est mentionné à Bruxelles, et, à partir de 1653, on le retrouve à Anvers.
Durant la dernière période de sa vie, Van Egmont peignit surtout des cartons pour plusieurs grandes séries de tapisseries, dont les plus connues sont l'Histoire de César (1659) et l'Histoire de Marc Antoine et de Cléopâtre (1661). Détenteur d'une grande fortune, il s'était constitué, dans sa somptueuse demeure anversoise, une importante collection de tableaux, parmi lesquels figuraient des œuvres de Rubens, de Van Dyck, de Holbein, de Jan Boeckhorst, de Pieter Van Mol et de Frans Pourbus II.