Jean Béraud

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Saint-Pétersbourg 1849  – Paris 1936).

Fils d'un sculpteur, Béraud, après des études de droit, entre en 1870 dans l'atelier de Léon Bonnat. Dès 1873, il expose au Salon. En 1885, il fait partie des membres de la Société des pastellistes français où il présente la Rieuse (1885). De 1890 à 1929, il participe aux Salons de la Société nationale des beaux-arts en tant que fondateur et vice-président. Iconographe — comme le sont G. de Nittis, B. Lemeunier ou L. Béraud — des mœurs bourgeoises sous la IIIe République (le Café, 1889, Paris, musée Carnavalet), il peint, avec une précision scrupuleuse nuancée d'humour, des anecdotes politiques (la Salle Graffard, 1884) et des scènes de la vie parisienne (les Coulisses de l'Opéra, 1889, Paris, musée Carnavalet ; la Partie de billard, 1909, musée de Tours). Dans ses compositions religieuses, il transpose les personnages évangéliques en contemporains, suivant en cela l'exemple des maîtres de la Renaissance et cherchant à réaliser une synthèse entre son idéal moral et son goût de la satire sociale (Marie-Madeleine dans la maison du pharisien, 1891, Paris, Orsay ; Descente de Croix, 1892).

Fréquentant les salons mondains parisiens, notamment ceux de la comtesse Potocka et de la comtesse d'Agoult, il obtient un grand nombre de commandes de portraits (Prince d'Orléans ; le Prince Troubetskoï ; Portrait de Monsieur Stewart, v. 1885, Paris, musée des Arts décoratifs). En 1936, une exposition rétrospective de son œuvre fut organisée à Paris lors du Salon de la S. N. B. A.