Christian Bérard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre français (Paris 1902  – id. 1949).

Élève, en 1920, de l'Académie Ranson, il se rend en 1922 en Italie, exécute en 1923 des copies au Louvre, passe en 1924 à l'Académie Julian et prend part en 1926 à l'exposition dite " du Néo-Humanisme ". En 1925, il rencontre Cocteau, avec qui il se lie d'une longue amitié et qui le dirige vers le théâtre (1930 : la Nuit, la Voix humaine ; 1932 : Cotillon, Mozartiana) et la mode (collaboration à Vogue à partir de 1933). Désormais, Bérard poursuit son œuvre sous ce double signe du théâtre et de la mode. Dans quelques huiles, parfois excellentes (portraits de Cocteau, New York, M. O. M. A. ; de René Crevel, Paris, M. N. A. M. ; Plages de 1934), et surtout dans ses lavis et ses gouaches, il s'est fait le chroniqueur de la fête, de l'éphémère. C'est sur la scène, domaine de l'illusion, qu'il a donné le meilleur de son œuvre (la Machine infernale de Cocteau, 1934 ; l'École des femmes de Molière, 1936 ; les Forains [ballet de Roland Petit] ; la Folle de Chaillot de Giraudoux, 1945 ; Dom Juan de Molière, 1947). Une exposition complète de son œuvre a été organisée en 1987 à Spolète (Palazzo Racani Arroni).