Osias Beert

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre flamand (Anvers v.  1580  – id. 1624).

Il est, à partir de 1602, date de sa maîtrise, l'un des peintres flamands les plus importants de fleurs et de natures mortes, au même titre que Bosschaert, Jan I Bruegel et Jacob III de Gheyn. Très brillantes, ses œuvres sont denses et complexes et d'un réalisme précis. Une trentaine de peintures (musées de Berlin, de Varsovie, d'Amsterdam, de Bruxelles) sont groupées autour de 8 tableaux signés, dont : Huîtres et friandises (Bruxelles, M. R. B. A.) et Huîtres et verres (Prado). Peu prisé en son temps, cet archaïsant ignorait, comme Clara Peeters, le style baroque, refusait aussi le maniérisme de Beuckelaer et revenait au vérisme d'un Van Eyck. Dans certaines natures mortes, il montre la table entière dont un angle coïncide souvent avec l'extrémité du panneau. Il dispose les objets horizontalement, les isole, les disperse, les définit avec précision (Légumes, fruits et coupes, musée de Grenoble). Sa redécouverte date d'une exposition en 1934 à la galerie De Boer d'Amsterdam. On lui attribue souvent des œuvres qui, en réalité, sont plutôt de la main de l'un ou l'autre de ses nombreux élèves : Hans Ickens, Paul Pontius, Jan Willemsen. En revanche, on donne à son fils, Osias le Jeune, devenu maître en 1645, des tableaux qui sont certainement de lui. D'après Bergström, il aurait collaboré avec Rubens.