Virbius

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de mythologie grecque et romaine ».

1. Nom que se donne Hippolyte.

À la demande d'Artémis, Asclépios ressuscite Hippolyte dont la mort peut, d'une certaine manière, être imputée à son cheval : effrayé par l'apparition du monstre envoyé par Poséidon, il désarçonne son maître ; sans doute pour oublier cette référence à l'animal (hippos, « cheval »), Hippolyte change son nom en celui de Virbius. Il est transporté dans le bois sacré d'Aricie, au pied des monts albains, confié à la nymphe Égérie, et le culte de Virbius s'associe à celui de Diane.

Voir aussi : Égérie, Hippolyte

2. Fils du précédent et de la nymphe Aricie, allié de Turnus contre Énée.

Virbius

Virbius, fils d'Hippolyte

S'avançait aussi, très beau guerrier, le rejeton d'Hippolyte,

le brillant Virbius ; c'est la vénérable Aricie qui l'envoie.

Il avait été élevé dans le bois sacré d'Égérie, près du rivage humide,

où se dresse l'autel de Diane, apaisante et regorgeant d'offrandes.

Selon la légende en effet, Hippolyte, mort victime de la ruse de sa belle-mère,

après avoir payé de son sang la vengeance paternelle,

écartelé par des chevaux affolés, vit une seconde fois

les astres de l'éther et les hautes brises célestes ;

les herbes de Péon et l'amour de Diane l'avaient rappelé à la vie.

Alors le père tout-puissant, indigné de voir un mortel

revenir des ombres infernales vers la lumière de la vie,

précipita lui-même, de son foudre, dans les ondes du Styx,

l'inventeur d'un tel art médical, le fils de Phébus.

Mais Trivia la généreuse cache Hippolyte en un lieu secret,

et le relègue dans le bois de la nymphe Égérie, pour y mener,

solitaire dans les forêts d'Italie, une vie obscure,

et où son nom serait transformé en Virbius.

C'est pourquoi aussi on écarte du temple et des bois sacrés de Trivia

les chevaux aux sabots de corne, qui, effrayés par des monstres marins,

ont versé sur le rivage le char et le jeune Hippolyte.

Dans l'étendue de la plaine, son fils n'en poussait pas moins

ses chevaux ardents et, sur son char, il se ruait aux combats.

Virgle