Philippe Even, le 29 octobre 1985, à propos du virus du sida
« Un espoir raisonnable de guérison »
« Nous n'avons jamais dit, même si parfois cela a été compris comme ça, que nous avions mis au point un traitement du sida. Nous avons toujours dit que nous avions ouvert une nouvelle voie thérapeutique qui nous semblait particulièrement intéressante dans la mesure où elle allait dans une direction différente et parfois opposée aux essais thérapeutiques antérieurs. Nous avons dit que cette voie thérapeutique, à cause du caractère extraordinairement spectaculaire de ses effets, était un espoir raisonnable de guérison. Nous l'avons dit dès les deux premiers malades. Il n'en a pas fallu plus pour beaucoup d'autres médicaments dans le monde pour faire la preuve de leur efficacité. Ce que je peux vous dire actuellement sur les résultats des dix premiers malades que nous avons suivis, c'est que ces résultats confirment entièrement les espoirs que nous avons faits. Et il est tout à fait inévitable qu'un certain nombre de ces malades les plus graves, affectés de multiples façons, traités trop tard, meurent de ces affections, même si on a amélioré, voire parfois normalisé les désordres liés au virus du sida lui-même. »
Institut des Archives Sonores