propre

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Nom donné, dans la liturgie de la messe et de l'office des heures, par opposition au « commun » ou « ordinaire », à la partie dont le contenu, adapté à la fête célébrée, varie d'un jour à l'autre. On distingue le « propre du temps », ou temporal (de l'avent au dernier dimanche après la Pentecôte), qui retrace symboliquement les principales étapes de la vie du Christ, et le « propre des saints », ou sanctoral. En ce qui concerne les parties chantées, outre les lectures sur timbre (oraisons, épître, évangile), le propre de la messe comporte l'« introït », le « graduel », puis une partie variable où figurent selon les cas alléluia ou trait, et dans certaines fêtes « séquence » ; enfin « offertoire » et « communion ». Certaines circonstances comportent également des chants particuliers qui s'ajoutent aux chants habituels et parfois les remplacent (messe des morts, semaine sainte).

Jusqu'au xvie siècle, propre et commun ont été souvent mis en musique (mais séparément) par les compositeurs ; depuis ce moment, le propre n'a plus été traité par eux qu'exceptionnellement, sauf pour le cas de la messe des morts (requiem), où l'emprunt au propre, variable d'une composition à l'autre, est resté traditionnellement mêlé aux pièces du commun.