port de voix
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
1. Synonyme d'appoggiature pour de nombreux auteurs français des xviie et xviiie siècles. Utilisé dans la musique vocale et instrumentale baroque, il était le plus souvent ascendant, par opposition à l'appoggiature descendante, appelée coulement (J. Hotteterre) ou cheute (C. Dieupart).
L'appoggiature étant très souvent suivie d'un mordant, le port de voix a fini par désigner l'ensemble « appoggiature-mordant » (Fr. Couperin), bien qu'on trouve parfois l'expression « port-de-voix et pincé » (Dandrieu).
2. De nos jours, synonyme de portamento. Il consiste à glisser légèrement d'un son à un autre, sans qu'il soit possible de distinguer les sons intermédiaires. Employé surtout en musique vocale, on le rencontre également appliqué à certains instruments (violon, trombone, etc.). Son abus est souvent d'un très mauvais effet.