musicothérapie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Art de guérir les maladies par la musique.

Déjà pour Platon la musique était capable de rétablir l'harmonie de l'âme perturbée par le corps. Mais, plus près de nous, Florimond Hervé, lorsqu'il était en 1841 organiste de Bicêtre, jouait de l'harmonium pendant les récréations des aliénés de l'établissement dès que certains malades amorçaient une invective. Les motifs calmes, ou gais, exerçaient une action indéniable sur leur humeur. Entre les deux guerres mondiales, des chercheurs isolés se penchèrent sur les possibilités thérapeutiques de la musique. Et constatèrent d'heureux effets sur les alcooliques, les toxicomanes, et dans la préparation de soins chirurgicaux. En 1960, ils arrivèrent à conclure que des musiques enregistrées, judicieusement choisies en fonction de chaque cas particulier, pouvaient permettre d'explorer l'univers affectif et émotionnel d'un individu. Il s'agit de créer chez le malade un climat de sécurité, de réveiller son imagination et ses énergies constructives afin de réorganiser sa vie intérieure ou sociale. Aujourd'hui, il existe à Paris l'Association de recherches et d'applications des techniques psychomusicales dont l'activité, en s'imposant, obtient des résultats de plus en plus positifs.