musette

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

1. Instrument à anche proche de la cornemuse, comportant habituellement 2 chalumeaux et 4 bourdons. L'alimentation en air est assurée par un soufflet que le joueur presse avec son bras. La musette est, le plus souvent, dans le ton de sol. Elle s'est répandue en France au xviie-xviiie siècle, appréciée pour son caractère pastoral. Plusieurs traités de musette apparurent à cette époque.

La « musette du Poitou », d'une facture totalement différente, est un instrument populaire semblable à un hautbois court. Possédant un son strident, elle était indiquée pour les musiques de plein air. Elle fut utilisée dans l'orchestre de la Grande Écurie du roi.

2. On appelle également musette une danse des xviie-xviiie siècles, d'un rythme binaire, proche de la gavotte, dont elle formait souvent la partie centrale. Sa mélodie « naïve et douce » (J.-J. Rousseau), de caractère champêtre, se déroulait sur un fond de note de basse tenue, à l'instar du bourdon de l'instrument. On en trouve de nombreux exemples dans la musique instrumentale de l'époque, le plus typique étant certainement celui de la troisième Suite anglaise (BWV 808 en sol mineur) de Bach.

3. Le terme « musette » sert enfin à désigner un registre de l'orgue, faisant partie du groupe des anches. Son timbre rappelle celui du cromorne, mais toutefois un peu atténué. C'est un jeu de 8 pieds (octave réelle).