konzertstück ou concertstuck
(all. ; « pièce de concert »)
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Terme désignant en général une œuvre concertante (pour soliste[s] et ensemble instrumental), en un seul mouvement (souvent de forme sonate), ou en plusieurs épisodes contrastés enchaînés sans interruption, pouvant être prétexte à faire briller un instrument dans des démonstrations de virtuosité : c'est le cas du Konzertstück pour 4 cors et orchestre, en fa majeur, op. 86, de Robert Schumann, conçu pour exploiter les nouvelles possibilités du cor à piston de Leopold Uhlmann.
On connaît aussi : du même auteur, le Konzertstück, Introduction et allegro appassionnato op. 92, pour piano et orchestre ; le Konzertstück en fa op. 79, pour piano et orchestre, de Carl Maria von Weber, un des premiers du genre (1821) ; celui d'Anton Rubinstein pour piano et orchestre ; ceux de Max Bruch et Cowen, pour la même formation ; et, dans l'école française, le Konzertstück de Gabriel Pierné pour harpe et petit orchestre.
Le genre du Konzertstück, né avec le romantisme, ne lui a guère survécu, du moins sous ce nom, puisqu'on connaît, par ailleurs, une multitude de pièces en un mouvement pour orchestre et soliste, qui ne revendiquent pas ce titre, attaché à une notion de « brillant » instrumental.