falsetto

(ital ; « fausset »)

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Registre le plus aigu de la voix masculine, situé au-delà des dernières résonances aiguës du registre dit « de poitrine ».

Ce terme provient du latin falsus, ou bien fauces (« gorge »). Ce mode d'émission est obtenu par l'obturation partielle de la glotte (les cordes vocales ne vibrant que sur un tiers environ de leur longueur), et en maintenant le larynx en position haute ; il conduit au relâchement du pharynx et demeure pauvre en couleurs et en résonances. Généralement utilisé par les chanteurs durant leurs répétitions afin d'éviter toute fatigue superflue, il peut être requis pour certains effets comiques, pour imiter la voix féminine, et il est d'usage dans certaines traditions populaires, notamment pour l'effet de jodel, dit vulgairement tyrolienne. On peut exceptionnellement se servir du falsetto pour l'exécution de certaines notes suraiguës d'un air ou d'un rôle. L'émission en falsetto sur toute l'étendue vocale est le fait du falsettiste et non du haute-contre.