Arvo Pärt

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur estonien (Paide, Estonie, U. R. S. S., 1935).

Travaillant d'abord comme ingénieur du son à la radio, entre 1957 et 1967, tout en étudiant au conservatoire de Tallin (notamment avec Heino Eller), il gagne un prix de composition en 1962 avec la cantate pour chœur d'enfants Meie Aed et l'oratorio Maailma Samm, de style encore traditionnel ; puis il passe par une période mathématique et sérielle (Perpetuum Mobile, 1963, pour orchestre ; Diagrammid, 1964, pour piano ; Première Symphonie, 1964), avant de commencer à réintégrer dans son écriture la tradition, d'abord par des techniques de « collage » (Collage teemal Bach, 1964, pour orchestre ; Pro et Contra, 1966, pour violoncelle et orchestre ; Credo, 1968, pour piano solo, chœur et orchestre) pour finalement créer un style syncrétique, où l'ancienne polyphonie et les références grégoriennes s'associent à l'emploi de sonorités nouvelles (cantate Laul armastatule, « Chant pour les bien-aimés », 1973, texte de S. Rustaveli ; Troisième Symphonie, 1971).

Son évolution est caractéristique de ce besoin de renouer avec la tradition, dont témoigne la musique d'« avant-garde » dans la fin des années 60 et dans les années 70 (voir les évolutions parallèles de Penderecki, Ligeti, Berio, Stockhausen, etc.). Depuis 1980, Arvo Pärt a vécu à Vienne, puis, à Berlin (1982). Parmi ses dernières œuvres, un Concerto de Noël, pour violon, violoncelle et orchestre de chambre (1980), une Passion selon saint Jean, pour 4 voix d'hommes, chœur et orgue (1982), Te Deum pour 3 chœurs et orchestre (1986), Miserere pour 5 voix solistes, chœur et orchestre (1989).