Lauritz Melchior

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Ténor danois (Copenhague 1890 – New York 1973).

Il débute comme baryton à Copenhague en 1913 (Silvio dans Paillasse) et continue de chanter ces emplois pendant quatre ans. Après encore un an de travail, il fait ses seconds débuts comme ténor dans Tannhäuser en 1918. De 1921 à 1929, il poursuit ses études de chant avec Anna Bahr-Mildenburg ; et, en 1924, il incarne Siegmund et Parsifal à Bayreuth. Il y reviendra chaque année jusqu'en 1931.

Entre-temps, Lauritz Melchior devient le plus célèbre ténor wagnérien de l'époque. Il abandonne peu à peu ses autres rôles, Radamès, Paillasse, Jean dans le Prophète, Florestan dans Fidelio, où il a pourtant triomphé, afin de se consacrer plus exclusivement à Tristan et à Siegfried, qui seront les personnages de prédilection. À partir des années 30, le Metropolitan Opera de New York est son principal port d'attache. Il y fait ses adieux en 1950 dans Lohengrin.

Avec le recul, Melchior apparaît comme le plus grand ténor wagnérien que le monde ait connu. Sa voix était prodigieuse d'ampleur et de facilité, parfaitement égale sur toute l'étendue de son registre, avec un timbre d'une richesse sans égale. Ses demi-teintes forçaient l'admiration aussi bien que ses éclats de vaillance, et ses interprétations étaient toujours passionnantes, malgré un physique toutefois peu crédible.