Matsudaira Yoritsune

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pianiste japonais (Tokyo 1907 – id. 2001).

Après avoir étudié la littérature française, ainsi que la composition avec Kosuke Komatsu (et, plus tard, avec Alexandre Tcherepnine), il passe par une période néoclassique et debussyste, qu'illustre une œuvre comme Pastorale (1935). Ses Chants populaires de Nanbu (1928-1936), pour voix et piano, obtiennent en 1936 un prix de composition. Il commence à s'intéresser à l'ancienne musique de cour japonaise, le gagaku. En 1937, il entre dans l'équipe de direction de la Société japonaise de musique contemporaine. Ses œuvres d'après la Seconde Guerre mondiale proposent une synthèse de la technique d'écriture sérielle avec le style du gagaku, par exemple dans Thème et Variations (1951) pour piano et orchestre, ou dans Métamorphoses sur le thème Sabaira (1953) pour soprano et orchestre de chambre. La Société internationale de musique contemporaine (I.S.C.M.) diffuse ses œuvres en Occident, faisant de lui le premier compositeur japonais connu dans les cercles d'avant-garde occidentaux, et son œuvre Dialogue chorégraphique, pour quintette à vent, harpe, 2 pianos et percussions, est créée au festival de Royan en 1967. Ses œuvres tardives intègrent les techniques aléatoires, mais le gagaku demeure pour son écriture une référence esthétique et stylistique, par exemple dans Junkansuru gakusho (1971) pour 2 orchestres de chambre.