Edward Macdowell

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pianiste américain d'origine écossaise (New York 1861 – id. 1908).

Il fit ses études à Paris (Savard et Marmontel) et à Francfort (Joachim Raff). Il débuta comme professeur à Darmstadt en 1881. Sur le conseil de Liszt, il se consacra à la composition dès son retour aux États-Unis. Les deux concertos pour piano et orchestre écrits pendant ses années d'études l'avaient déjà rendu célèbre et c'est également au piano qu'il confia alors ses quatre sonates (sous-titrées The Tragica [1893], The Eroica [1895], the Norse [1900] et The Keltic [1901]), ses douze études de virtuosité, son étude de concert et les Woodland Sketches (1896), pièces très romantiques d'inspiration et d'écriture où sa sympathie pour Grieg se révèle fréquemment, à côté d'autres influences telles que celles de Wagner, Liszt ou Mendelssohn.

Nommé professeur à l'université de Columbia, il concilia pendant huit ans les obligations de sa charge avec la composition de son œuvre, manifestant un grand intérêt pour la musique populaire et spécialement les thèmes indiens que lui avait révélés Théodore Baker. Sa deuxième suite d'orchestre, dite Suite indienne (1895), en utilise plusieurs.

MacDowell ne cessa de protester contre les idées de Dvořák en affirmant qu'il ne suffit pas d'arranger un thème populaire pour le baptiser musique américaine. Et, dans une déclaration souvent reproduite, il ajoutait : « Ce que nous devons chercher à exprimer, c'est la vitalité, la jeunesse, l'optimisme et la ténacité d'esprit qui caractérisent l'homme américain. » Son nom est fréquemment cité comme celui du premier compositeur américain digne de participer au concert universel.