Louis-Ferdinand de Prusse

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Pianiste et compositeur allemand (Friedrichsfelde, près de Berlin, 1772 – Saalfeld 1806).

Neveu du roi Frédéric II, ce prince développa très tôt des talents de pianiste, qui ne furent pas découragés par sa famille, et qui firent l'admiration de Beethoven à Berlin en 1796. Sa carrière militaire fut également brillante, surtout pendant les campagnes de 1792 à 1795, mais, après cette date, il souffrit à la fois de son inactivité sur ce plan, due à la neutralité prussienne, et de voir l'Allemagne succomber à l'influence napoléonienne. Il fut mortellement blessé à la bataille de Saalfeld. En 1804 s'était joint à son entourage, comme professeur de composition et comme ami-confident, Jan Ladislav Dussek (→ ÉLÉGIE HARMONIQUE). Comme compositeur, Louis-Ferdinand fut un représentant typique du romantisme allemand en ses débuts. Ses œuvres, presque toutes du genre piano seul ou musique de chambre avec piano, furent accueillies en leur temps au même titre, et avec la même faveur, que celles de Weber ou Hummel, et régulièrement jouées jusque vers le milieu du xixe siècle. Citons le quintette avec piano en ut mineur op. 1 (1803), ou encore les trios avec piano en la bémol op. 2 (1806) et en mi bémol op. 3 (1806). Treize numéros d'opus, dont la plupart posthumes, furent publiés jusqu'en 1823. Il reçut en dédicace le Concerto pour piano no 3 op. 37 de Beethoven.