Jacques Lejeune

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Talence 1940).

Membre, depuis 1968, du Groupe de recherches musicales de l'I.N.A., à Paris, il y poursuit la réalisation d'œuvres de musique électroacoustique marquées par une recherche de synthèse et de cohabitation entre des sons empruntés à la vie quotidienne et aux phénomènes naturels, et des matériaux sonores plus abstraits. Il excelle surtout à construire dans l'espace, à « orchestrer » des paysages sonores aux perspectives nettes et bien dessinées. Dans sa première période (D'une multitude en fête, 1969 ; Cri, 1972 ; Œdipe Underground, 1972), la balance penche encore vers l'humour, et les rencontres surréalistes de son hétérogènes. À partir de Parages (1973-74), œuvre en 3 parties comprenant un « cycle d'Icare », thème cher au compositeur, et un vaste mouvement intitulé Traces et Réminiscences, et dans Entre terre et ciel (1979), il stylise l'évocation anecdotique, la dépouille de son pittoresque pour n'en garder que la valeur symbolique, « archétypale ». Les Paysaginaires 1 et 2 (1976) et Symphonie au bord d'un paysage (1981), où la bande magnétique dialogue respectivement avec une flûte, des percussions, des synthétiseurs joués en « live », élargissent le domaine d'expression du compositeur vers le jeu en direct.