famille Saint-Sevin, dite L'Abbé

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens français.

Pierre-Philippe, violoncelliste (Agen v. 1698 – Paris 1768). C'est comme enfant de chœur à la maîtrise de la chapelle Saint-Caprais à Agen qu'il travailla la musique et étudia la viole de gambe. Venu à Paris après la naissance de son fils, il entra dans l'orchestre de l'Opéra comme violoncelliste. Il fut nommé soliste en 1749. C'était un excellent professeur.

Pierre, frère du précédent, violoncelliste (Agen v. 1710 – Paris 1777). Comme son frère, il étudia la musique et le violoncelle à la maîtrise de Saint-Caprais à Agen. Il arriva à Paris vers la fin de 1727 et fut admis à l'Opéra comme violoncelliste. C'est grâce à son talent et à sa passion pour le violoncelle que l'Opéra devait abandonner définitivelement la viole de gambe dans son orchestre. En 1764, il devint violoncelliste à la Sainte-Chapelle.

Joseph-Barnabé, dit l'Abbé le fils, fils de Pierre-Philippe, violoniste et compositeur (Agen 1727 – Paris 1803). Son père lui donna ses premières notions musicales, mais c'est avec Leclair qu'il étudia le violon. Engagé dans l'orchestre de l'Opéra-Comique (1739), puis dans celui de l'Opéra (1742), il se fit régulièrement applaudir au Concert spirituel. Avec Forqueray, Blavet et Marella, il contribua à la découverte par les Parisiens des quatuors de Telemann. C'était un remarquable instrumentiste qui forma de nombreux élèves et dont l'ouvrage pédagogique, Principes du violon (1761), fit longtemps autorité dans les écoles de musique. Il quitta l'Opéra en 1762 pour se consacrer essentiellement à l'enseignement et à la composition. Pour beaucoup, ses Sonates sont supérieures à celles de son maître Leclair. Parmi ses œuvres, retenons : Sonates à violon seul (1748) ; 6 Symphonies à trois violons et une basse (1754) ; 3 Recueils d'airs français et italiens avec des variations pour deux violons, deux pardessus de viole, une flûte et un violon (1754-1760) ; Jolis Airs ajustés et variés pour un violon seul (1763) ; Menuet de MM. Exaudet et Granier mis en grande symphonie (1764) ; Recueil de duos d'opéra-comique pour 2 violons (1772).