Louis Joseph Ferdinand Hérold

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Paris 1791 – id. 1833).

Il commença à travailler la musique avec son père, qui avait été l'élève de Carl Philipp Emanuel Bach, et fit de sérieuses études secondaires avant d'entrer au Conservatoire de Paris dans la classe de piano de Louis Adam. Après son premier prix de piano, il travailla l'harmonie avec Catel, la composition avec Méhul et triompha au concours de l'Institut (prix de Rome en 1812). Il séjourna trois ans à Rome, puis un an à Naples, où il eut comme élèves les fils du roi Murat. Il se lia avec Paisiello, Mayr, Zingarelli et fit représenter en 1815 à Naples un opéra italien, la Jeunesse d'Henri V. Il revint à Paris, où il trouva l'appui de Boieldieu. Celui-ci l'associa à la composition d'un ouvrage de circonstance, Charles de France (1816), qui le fit avantageusement connaître dans la capitale. En 1819, Hérold écrivit d'après J. de La Fontaine une partition sur le livret des Troqueurs, déjà mis en musique par Dauvergne en 1753. Il s'intéressa essentiellement à la musique de théâtre. Il a le sens de la scène, son harmonie est habile, et il eut dans ce domaine des effets assez hardis pour l'époque. Ses premiers opéras eurent cependant peu de succès. Constatant, par contre, le triomphe des opéras de Rossini, Hérold se mit à écrire des imitations d'opéras bouffes (le Muletier, 1823 ; le Lapin blanc, 1825). Cependant, il revint bientôt à son style propre, bien français, en composant Marie (1826) sur un livret de Planard, qui fut son premier grand succès. Respectant désormais l'esthétique de Boieldieu, il fut néanmoins touché par celle de Gluck et conquis par celle de Mozart. Dès lors, ses œuvres prirent un tour plus solide et sérieux, avec Zampa (1831) et le Pré aux clercs (1832), ses deux titres de gloire, auxquels on pourrait ajouter un ballet qui a continué à jouir d'une certaine vogue au xxe siècle : la Fille mal gardée (1828).