Amédée Gastoué

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Musicologue français (Paris 1873 – Clamart 1943).

Il étudie le piano avec Deslandres, l'orgue avec Guilmant, l'harmonie avec Lavignac et la composition avec Magnard. Durant toute sa vie, il cumule les fonctions d'enseignant, de chercheur et de compositeur. Collaborateur de la Schola cantorum dès sa fondation, il y enseigne la musicologie de 1900 à 1903, puis le chant grégorien à la mort de Vincent d'Indy. Il est également professeur au petit collège Stanislas dès 1906 et donne aussi par la suite des cours à l'Institut catholique et à l'École des hautes études. En relation, dès sa jeunesse, avec les pères des abbayes de Solesmes et de Saint-Wandrille, il se bat pour le renouveau du chant grégorien (Cours théorique et pratique de chant grégorien, 1904 ; Traité d'harmonisation du chant grégorien sur un plan nouveau, 1910 ; l'Art grégorien, 1911). Mais ses connaissances s'étendent à toute la musique sacrée en général. Il est considéré comme l'un des plus grands spécialistes de musique byzantine et participe à toutes les conférences sur ce sujet. Il collabore à l'édition du Graduel Vatican (1908) et écrit une Histoire du chant liturgique à Paris (1904) et l'Église et la musique (1936). Grâce à sa publication de Pièces de polyphonie religieuse du ixe au xve siècle et des Primitifs de la musique française, il sort de l'oubli les conduits des xiie et xiiie siècles, G. de Machaut et sa messe. Il a, en outre, participé au dépouillement des fonds musicaux de la Bibliothèque nationale et des bibliothèques du Conservatoire, de l'Opéra et de l'Arsenal. Ses travaux de chercheur l'amènent à prendre une part plus ou moins importante à la rédaction de nombreuses revues (Musica sacra, Rassegna gregoriana).

Il est également l'un des fondateurs de la Société française de musicologie, qu'il préside de 1934 à 1936. Quant à ses compositions, elles comprennent essentiellement de la musique sacrée (messes, motets, oratorios).