les de Freitas Branco

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens portugais.

Luís, compositeur et pédagogue (Lisbonne 1890 – id. 1955). Sa naissance dans un milieu aristocratique et fortuné a certainement favorisé la formation de ce musicien exceptionnellement cultivé. Après avoir bénéficié dans sa ville natale deG l'enseignement des Portugais Tomas Borba et Augusto Machado, du Belge Désiré Pâque et de l'Italien Luigi Mancinelli, il se rend à Berlin, où il est l'élève de Humperdinck. À vingt ans, il achève Paraísos Artificiais, le premier de ses cinq poèmes symphoniques. L'année suivante le trouve à Paris, où il fait la connaissance de Claude Debussy et travaille avec Gabriel Grovlez. Jeune marié, il s'installe à Madère jusqu'en 1914, mais des revers de fortune provoqués par la révolution de 1910 l'obligent à monnayer ses nombreux talents. De retour à Lisbonne, il y occupera jusqu'en 1947 des postes importants dans l'enseignement musical officiel, où son influence sera considérable. En 1929, il fonde la revue Arte Musical, que remplacera vingt ans plus tard la Gazeta Musical (1950). Conservateur en politique, Luís de Freitas Branco l'était beaucoup moins en musique ; influencé par l'impressionnisme debussyste, puis tenté par l'atonalisme, il revint toutefois à une conception néoclassique. Il laisse cinq poèmes symphoniques, quatre symphonies, une « symphonie dramatique » pour solos, chœurs, orgue et orchestre (Manfredo), un concerto et deux sonates pour violon, un quatuor à cordes, diverses pièces pour piano, des mélodies et des compositions chorales.

Pedro, chef d'orchestre, frère du précédent (Lisbonne 1896 – id. 1963). Après avoir mené de front des études d'ingénieur et des études musicales, travaillant en particulier le violon et le chant, il débute comme chef d'orchestre aux théâtres S. Carlos de Lisbonne et S. João de Porto. Après un séjour à Londres en 1925, qui lui vaut de profiter des conseils de Bruno Walter, il fonde en 1927 la première compagnie d'opéra entièrement portugaise et, en 1928, les Concerts symphoniques de Lisbonne, qui révéleront au public portugais de nombreuses œuvres contemporaines.