réflexe archaïque
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Automatisme moteur provoqué chez le nouveau-né par divers stimuli et qui disparaît entre 2 et 4 mois d'âge.
Les réflexes archaïques témoignent de l'intégrité et de la maturation du système nerveux du nouveau-né. Ils sont contrôlés au cours des examens neurologiques auxquels celui-ci est systématiquement soumis dès les premiers jours de la vie.
Le réflexe d'agrippement, ou grasping reflex, se définit par le geste de saisir automatiquement l'un des doigts de l'examinateur ou tout objet qui passe à sa portée.
Le réflexe de Moro, ou réflexe d'embrassement, est étudié en soulevant la tête de l'enfant de quelques centimètres avant de la lâcher brusquement ; le nouveau-né retombe alors en écartant les membres supérieurs et en étendant les jambes ; ses bras se replient ensuite vers sa poitrine en exécutant un mouvement d'étreinte.
Le réflexe de marche automatique se produit lorsqu'on met le nouveau-né (au cours du premier mois) en position debout, le corps légèrement penché en avant ; on observe alors des mouvements automatiques et rythmiques de marche.
Le réflexe de succion se manifeste par la tétée d'un doigt introduit dans la bouche.
Le réflexe des points cardinaux se déclenche lorsque l'on stimule l'un des coins de la bouche ou la joue de l'enfant : celui-ci oriente sa tête du côté de la zone excitée, en cherchant à téter le « sein » évoqué par la stimulation.
Le réflexe d'extension croisée est obtenu en stimulant la plante du pied, ce qui provoque le fléchissement puis l'extension du membre inférieur opposé pour tenter de repousser la source de stimulation.
Pathologie
Une absence de réflexe archaïque peut être révélatrice d'une lésion cérébrale, qu'il faut alors rechercher par des examens complémentaires. Par ailleurs, les réflexes archaïques peuvent persister ou réapparaître dans certains états pathologiques atteignant le système nerveux central.