heroic fantasy

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Genre littéraire récent, d'origine anglo-saxonne et proche du roman gothique, l'heroic fantasy a pour initiateur William Morris, qui, dans The Wood beyond the World (1894), met en scène les aventures d'un jeune homme dans un Moyen Âge imaginaire, teinté de merveilleux, où l'amour et la sorcellerie se conjuguent dans des combats de toute sorte. Ce genre nourrira l'imaginaire de lord Dunsany (la Fille du roi des elfes, 1924) ou de C. S. Lewis (les volumes du « Monde de Narnia », le Lion et la sorcière blanche, 1950 ; Prince Caspian, 1951). Mais l'auteur le plus connu sera J.R.R. Tolkien, avec Bilbo le Hobbit (1937) et, surtout, le Seigneur des anneaux (1954-1955). Une variante apparaîtra ensuite, sous le nom de « sword and sorcery », chez des auteurs américains comme R. Howard (les aventures de Conan le barbare dans les années 1930). Dans les années 1960, M. Moorcock inventera un monde également marqué par l'atmosphère épique des mythes et des légendes, dans une série de nouvelles centrées autour du personnage d'Elric le nécromancien et de son épée magique, « buveuse d'âmes ». Depuis, le genre regorge d'auteurs issus de la science-fiction comme U. Le Guin avec le monde de Terremer (Tehanu, 1990), E. Vonarburg avec l'univers de Tyrannaël (5e tome, la Mer allée avec le soleil, 1997), de J. Vance avec le cycle de Cugel l'astucieux (la Saga de Cugel, 1966), ou F. Leiber et le cycle des Épées (le Crépuscule des épées, 1998). Des textes à la limite de la parodie ont aussi vu le jour avec T. Pratchett et sa série des Annales du disque monde.