littérature de cordel

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

On appelle au Brésil littérature de cordel (d'un mot portugais signifiant « ficelle ») la production narrative populaire en vers, transmise oralement, récitée par l'auteur lui-même ou par un chanteur, devant le public des marchés et des places publiques, notamment dans le Nord-Est, mais aussi partout où il existe une agglomération d'immigrés de cette région. Ces poèmes sont imprimés à la main, sur papier d'emballage, et munis d'une couverture illustrée par une xylographie en accord avec le thème de l'histoire. Ils prennent la forme de feuilles pliées en 8 (folhetos), 16 ou 24 pages (romances, avec des histoires d'amour), dans le format 16 x 11,5. Ils sont mis en vente dans des étalages, accrochés à des ficelles (d'où l'expression « littérature de cordel »). D'origine européenne et introduits par les premiers colonisateurs, ces textes sont tirés des romans de chevalerie français, ou relatent des faits divers récents, réels ou imaginaires (crimes, miracles, animaux fabuleux, exploits de bandits d'honneur).