conte moral

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

C'est un court récit à la gloire de la vertu telle que la voit le sentimentalisme de la seconde moitié du xviiie siècle. Ces contes paraissaient souvent dans des périodiques puis en recueils ou en séries. Ils vantent le goût de la campagne et une sensibilité larmoyante. La mode en fut lancée en 1761 par les Contes moraux de Marmontel, suivi par La Dixmerie, Baculard d'Arnaud, Louis Sébastien Mercier, Mme de Genlis, Ducray-Duminil... Marmontel donna de 1789 à 1792 de Nouveaux Contes moraux, mais, après la Révolution, le succès faiblit et le genre s'intégra à la littérature bien-pensante pour enfants : l'Ami des enfants de Berquin, les Œufs de Pâques du chanoine Schmidt et les Contes moraux (1801) de Maria Edgeworth. Au xixe siècle, le conte moral se mue en « petit roman » comme Pierre l'Ébouriffé (1844) de H. Hoffmann, ou en « novellina » à l'italienne avec Pinocchio de Collodi. Il se rapproche du conte pédagogique (le Tour de la France par deux enfants, 1877, de Bruno).