al-Yaziji

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Famille d'écrivains libanais.

Ibrâhîm (1847 – 1906), fils de Nâsîf, à la fois savant, poète, écrivain, philologue, critique littéraire, vulgarisateur, publiciste et musicien, œuvra considérablement à la renaissance de la langue arabe. Membre de la Société scientifique syrienne (1857) et de la Société nationaliste secrète de Beyrouth (1875) qui appela dans ses affiches à une révolte arabe contre les Turcs, il composa un poème patriotique qui contribua largement à éveiller la conscience nationale. Directeur des revues al-Tabîb et al-Bayân, il collabora également à al-Diyâ'. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels la Langue des journaux (1901) et les Mots écrits, et d'un dictionnaire synonymique et analogique (1904).

Khalîl (1858 – 1889), fils de Nâsîf, qui se consacra à l'enseignement, est l'auteur d'une tragédie (la Dignité humaine et la Loyauté, 1878) et d'un recueil de poèmes (les Souffles des feuilles, 1888).

Nâsîf (Kafarchîma 1800 – Beyrouth 1871), autodidacte, compléta les leçons d'un moine par la lecture du Coran et du Dîwân de Mutanabbî. Érudit, philologue, il composa un grand nombre de manuels de grammaire, de rhétorique, de poétique et enseigna ces matières dans des écoles de mission après avoir travaillé comme secrétaire d'un patriarche grec catholique (1816-1818), puis de l'émir Bachîr (1828-1840). Il enseigna également dans l'école ouverte par Butrus al-Bustânî, collabora à la rédaction de son ouvrage encyclopédique et créa avec lui à Beyrouth une Société des arts et des sciences (1847-1852). Il est l'auteur d'un grand nombre de poèmes traditionnels, à la langue très recherchée, et d'une imitation des Séances de Harîrî (le Confluent des deux mers, 1856).

Warda (Kafarchîma 1838 – Alexandrie 1924), fille de Nâsîf, est l'auteur d'un recueil de poèmes de style classique (Jardin en fleurs, 1867).