Leopoldus Andreas, dit Paul Van Ostaijen

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète belge d'expression néerlandaise (Anvers 1896 – Miavoye-Anthée, Anthée [Namur], 1928).

Après un séjour à Berlin (1918-1920), où il fréquente les milieux littéraires et artistiques, sa poésie s'oriente dans une direction nouvelle : abandonnant l'unanimisme et l'expressionnisme humanitaire de ses premiers recueils (Music-Hall, 1916 ; le Signal, 1918), il se tourne vers une poésie dadaïste et futuriste qui suggère l'absurdité du monde en bannissant la syntaxe et recourt à tous les moyens de la typographie pour isoler le mot, porteur de sens (les Fêtes de l'angoisse et de la souffrance, écrit en 1918-1921 ; Ville occupée, 1921 ; le Premier Livre de Schmoll, 1929). Également anticonformiste dans son œuvre de critique littéraire et artistique (Prose critique, 1929-1931 ; Self-defense, 1933) et dans ses récits en prose pleins d'ironie (le Trust du patriotisme, 1925 ; le Bordel d'Ika Koch, 1926 ; Proscrit, 1927 ; Jardin zoologique pour enfants de maintenant, 1932), ce partisan du vers libre et de la « poésie pure » a fortement influencé les « expérimentalistes » des années 1950.