Gérald Tchicaya U Tam'si

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain congolais (Mpili 1931 – Bazancourt, Oise, 1988).

Fils d'un parlementaire, il poursuit ses études à Paris (1946). Lors de la sécession du Katanga (1960), il prend la direction du journal Congo, aux côtés de Patrice Lumumba, et devient chef de la délégation du Congo auprès de l'Unesco. Poète exigeant (le Mauvais Sang, 1955 ; Feu de brousse, 1957 ; À triche-cœur, 1960 ; Épitomé, 1962 ; l'Arc musical, 1970 ; le Ventre, 1964 ; la Veste d'intérieur, 1977), il reste très réservé à l'égard de la négritude. Dramaturge acerbe (le Zoulou, 1977 ; le Destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku Prince qu'on sort, 1979), il est aussi l'auteur de romans (les Cancrelats, 1980 ; la Main sèche, 1980 ; Ces fruits si doux de l'arbre à pain, 1987) et de nouvelles (les Méduses ou les Orties de la mer, 1982 ; les Phalènes, 1984), qui présentent une saisissante fresque du Congo à l'époque coloniale.