Gabriel Sénac de Meilhan

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Paris 1736 – Vienne 1803).

Il fait une carrière de haut fonctionnaire. Émigré en 1791, il séjourna à Aix-la-Chapelle, en Russie, puis à Vienne, où il mourut. Il publia les Mémoires (apocryphes) d'Anne de Gonzague, princesse Palatine (1786), et combattit les théories économiques de Neker dans ses Considérations sur le luxe et les richesses (1787). Sa réflexion sur la Révolution ne cesse de mûrir depuis Considérations sur l'esprit et les mœurs (1787), Des principes et des causes de la Révolution en France (1790), à Du gouvernement, des mœurs et des conditions en France, avant la Révolution (1795). L'Émigré (1797), roman par lettres à la manière de la Nouvelle Héloïse, prend la couleur sombre de Chateaubriand et de Mme de Staël. Ignoré des milieux de l'émigration dont il dresse un tableau pathétique, il ne fut partiellement réédité que sous la iiie République.