Robert Silverberg

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain américain (New York 1936).

Il commença à écrire dès 1954 et publia sous divers pseudonymes (C. M. Knox, D. Osborne, I. Jorgenson) d'innombrables nouvelles et récits de science-fiction. Entre 1968 et 1975, ses romans s'inscrivent dans la vague contre-culturelle qui frappe alors les États-Unis : quel que soit le thème abordé, Silverberg accorde une attention prioritaire aux représentations ou aux trames sexuelles (les Ailes de la nuit, 1968 ; Monades urbaines, 1971). Mais cette œuvre se caractérise également par la fascination du cycle de la faute et de la rédemption (les Profondeurs de la Terre, 1973), l'évocation des implications politiques et sociales de pouvoirs psychiques (l'Homme dans le labyrinthe, 1969 ; l'Oreille interne, 1972). L'ensemble baigne dans un mysticisme flou fondé sur une promesse d'émancipation dans la communion d'un amour universel, projection cosmique des idées de la génération du « Peace and love » (le Fils de l'homme ; les Masques du temps, 1969 ; Trips, 1970-1974). Silverberg poursuit désormais son œuvre en la déclinant selon les canons du best-seller.