Saito Mokichi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète japonais (Yamagata 1882 – Tokyo 1953).

Célèbre poète de tanka, il touche encore un large public au Japon. Il fut psychiatre et succéda à son beau-père à l'hôpital psychiatrique d'Aoyama en 1927, après son séjour à Vienne et à Munich (1921-1924). Ayant eu une révélation poétique par la lecture de Masaoka Shiki, il participa aux revues Ashibi (1903-1908) et Araragi (1908), et publia ses recueils : Lumière rouge (1913) et Gemme brute (1921). Parmi ses vastes œuvres, dont seize recueils de tanka, retenons sa critique qui révèle son art descriptif de la réalité, « dessins d'après nature », encore plus poussé que celui de son maître : Libres Réflexions sur le tanka (1912-1914) ; son essai de souvenirs : Aux sources du Danube (1926) ; son étude sur le grand poète du Manyoshu : Kakinomoto no Hitomaro (5 vol., 1934-1940) ; et ses derniers recueils : Pêche blanche (1942) et Blanche Montagne (1949) où transparaissent ses tourments relatifs à la guerre.