Jean-Claude Renard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète français (Toulon 1922-Paris 2002).

Chrétien, il cherche dans le monde le signe du divin, et dans le réel le surgissement de la vérité. Si la chair l'intéresse, c'est quand elle « sent encore l'odeur de la Genèse. » Dieu est sensible partout : « Il n'est qu'un Nom dans la rivière, pâte de manne et de poisson : qui boit ici reçoit voyance et mange ici devient vivant » (Cantiques pour des pays perdus, 1947 ; Métamorphose du monde, 1951 ; Fable, 1952 ; Père, voici que l'homme, 1955 ; Incantation des eaux, 1961 ; la Terre du sacre, 1966 ; le Dieu de nuit, 1973 ; la Lumière du silence, 1979). Cette ouverture au monde, et à la nature s'élargit à partir de la Braise et la Rivière (1969) en une « mystique du consentement » (Douze Dits, 1980 ; Par vide nuit avide, 1985 ; Sous de grands vents obscurs, 1990 ; Qui ou quoi ?, 1997 ; À l'orée du mystère, 2001). Ses essais mêlent sa réflexion sur sa foi et son expérience du langage (Notes sur la poésie, 1970 ; Notes sur la foi, 1973).