Kostis Palamas
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Poète grec (Patras 1859 – Athènes 1943).
Son œuvre reflète toutes les tendances et les contradictions de la « génération de 1880 » dont il est une figure essentielle. Ses principaux recueils poétiques sont les Chants de ma patrie (1886) et deux grandes fresques épiques, le Dodécalogue du Tsigane (1907) et la Flûte du roi (1910). Il écrivit également des récits comme la Mort d'un Pallicare (1891). Sa langue et sa métrique utilisent toutes les ressources de la démotique, et il a joué en son temps le rôle unificateur qu'avait naguère assumé Solomos. Son œuvre, qui paraît aujourd'hui désuète par son emphase et son idéalisme, a eu un rôle historique déterminant en étant le pont nécessaire entre le romantisme et la poésie contemporaine. Son œuvre critique fut généreuse et inspirée, ouverte aux grands courants contemporains : s'il n'a pas compris la modernité de Cavafis, il a su reconnaître Calvos et l'Erotocritos.