John Henry Newman

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain anglais (Londres 1801 – id. 1890).

Formé dans l'évangélisme, poète (la Lyre apostolique, 1834), vicaire anglican puis curé de St. Mary's d'Oxford, il se lança dans le mouvement tractarien, critique de l'Église anglicane trop soumise à l'État. Avec Tracts pour le temps présent, manifestes publiés entre 1833 et 1841 par les membres du mouvement d'Oxford (connus dès lors comme les tractariens) et dont il rédige 24 sur les 90, il aboutit (Tract XC) à la rupture avec l'anglicanisme au profit du catholicisme. Converti au catholicisme (1845), fondateur à Edgbaston (Birmingham) en 1847 de l'Oratoire anglais, recteur de l'université catholique de Dublin (1851-1858), il devient rédacteur en chef de la revue Rambler, puis cardinal (1879). Les Ariens du ive s. (1823), le Rêve de Gerontius (1866, dont Elgar fera un oratorio), la Grammaire de l'assentiment (1870) disent la soif de discipline et d'authenticité qui secoua le christianisme victorien. Son Apologia pro vita sua (1864) est l'autobiographie spirituelle la plus marquante du siècle. Son frère, Francis William, théologien (Londres 1805 – id. 1897), s'orienta vers le scepticisme (l'Âme, 1849 ; les Phases de la foi, 1850) avant de se consacrer aux mathématiques, à l'arabe moderne et à la lutte contre la viande, le tabac et la vivisection, avatars d'une quête de la pureté.