Hagiwara Sakutaro

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain et poète japonais (Maebashi 1886 – Tokyo 1942).

Fils d'un médecin de province, mauvais écolier de santé chétive, éveillé à la littérature dès l'adolescence, il essaie trois propédeutiques dans différentes villes sans jamais réussir. Pendant ces longues années d'oisiveté, il découvre des auteurs occidentaux tels que Poe, Nietzsche, Dostoïevski, Schopenhauer, compose des tanka, et se passionne pour la mandoline. En 1913, il commence à publier des poèmes dans la revue Zamboa, présidée par Kitahara Hakushu, et fait connaissance avec Muroo Saisei. Le lyrisme du tanka se transforme alors en une inquiétude existentielle marquée par une sensibilité morbide et la conscience d'une culpabilité. La publication en 1917 de son célèbre recueil de poèmes libres en langue parlée, Hurler à la lune, fait grande sensation et le fait reconnaître comme poète. Sa sensibilité esthétique mélancolique et remarquable par sa musicalité, en prose comme en poésie, le couronnement qu'il apporte à la poésie moderne du Japon, le font souvent comparer à Baudelaire. Un désir nouveau (recueil d'aphorismes, 1922), Chat bleu (recueil de poèmes libres en langue parlée, 1923), Principe de la poésie (essai, 1928), l'Île glacée (recueil de poèmes en langue classique, 1934), la Ville des chats (conte poétique, 1935), Buson, poète de nostalgie (critique, 1936).