Guinée

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Si l'on excepte les 21 tomes des œuvres complètes du président Sékou Touré, chef de l'État guinéen de 1958 à 1984, c'est assurément Camara Laye qui représente le mieux la littérature de ce pays déserté par la plupart de ses intellectuels. L'auteur de l'Enfant noir, contraint à l'exil dès 1963, est mort à Dakar sans avoir revu son pays, dont il avait tracé une image prophétique et hallucinante dans Dramouss (1966). Cette dimension fantastique, également présente dans le Regard du roi (1953), se retrouve dans les trois romans d'Alioum Fantouré (le Cercle des tropiques, 1972 ; le Récit du cirque de la vallée des morts, 1975 ; l'Homme du troupeau du Sahel, 1979), dans l'insolite « descente aux enfers » de Saïdou Bokoum (Chaîne, 1974) et dans l'œuvre d'un jeune professeur de mathématiques, Williams Sassine (Saint-Monsieur Baly, 1973 ; Wirriyamu, 1976 ; le Jeune Homme de sable, 1979).