Johannes Ewald

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète danois (Copenhague 1743 – id. 1781).

Fils d'un prédicateur piétiste, soldat dans l'armée prussienne pendant la guerre de Sept Ans, il termine ses études théologiques pour se jeter dans la littérature. Sur le conseil de Klopstock, il emprunte ses sujets à Saxo, c'est-à-dire à l'Antiquité nordique, qui lui fournira aussi le thème de la Mort de Balder (1773). L'essentiel de son œuvre se compose de poèmes (Lorsque j'étais malade, 1771 ; les Délices de Rungsted, 1775), oscillant comme son autobiographie, la Vie et les Opinions de Johannes Ewald (publiée en 1804), entre l'allégresse et la neurasthénie. Il traverse en 1777 une crise de conscience qui donne naissance à des poèmes religieux et à des cantiques, mais surtout aux grandes odes : le Pénitent, Pensées en recevant la Sainte Communion, À l'âme. Sur la fin de sa vie, il se voit enfin reconnu avec les Pêcheurs (1780), grande pièce lyrique composée sur un sujet contemporain.