Thomas Dekker

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain anglais (Londres v. 1572 – id. v. 1632).

Sans doute issu d'un milieu populaire, il connaît plusieurs fois la prison pour dettes et travaille en sous-main pour d'autres. La Fête du cordonnier (1599) le lance : un cordonnier y devient lord-maire ; sa fille épouse un noble, grâce au bon roi. Quarante-deux autres pièces (en collaboration) illustrent toutes la résistance populaire au changement. Dénigré comme « costumier d'œuvres » par Ben Jonson (le Poètereau, 1601), il riposte vivement (Satiromastix, 1602). Responsable des fêtes de rue pour l'avènement de Jacques Ier (1603), puis des fêtes du Maire (1612), il s'attaque aux combats d'ours. Une comédie-bouffe (le Vieux Fortunatus, 1600), un drame bourgeois (l'Honnête Putain, 1604) et la Turbulente (1611) reprennent le rêve d'une vitalité populaire accédant à la morale. Il collabore avec Webster (Cap à l'ouest ! Cap au nord !, 1607), Massinger (la Vierge martyre, 1622) ou J. Ford (la Sorcière d'Edmonton, 1628).