Costa Rica

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

L'activité littéraire, quasi inexistante dans le pays avant l'indépendance (1839), se développe d'abord lentement (l'imprimerie n'y fut introduite qu'en 1830). Les premiers romanciers cultivent un réalisme régionaliste qui s'éloigne d'un costumbrismo tardif. En poésie, le modernisme s'implante difficilement au Costa Rica. L'écrivain le plus représentatif est Joaquín García Monge (1881-1959), romancier réaliste. Rafael Cardona passe dans sa poésie d'une sorte d'impressionnisme à un ton plus intellectuel. Julián Marchena ne publiera son premier recueil, de forme encore moderniste, qu'en 1941. Carmen Lyra est célèbre par ses contes inspirés de la réalité quotidienne (les Contes de ma tante Panchita, 1920). José Marín Cañas montre ses dons pour le roman esthète dans Toi, l'impossible (1931), avant de se tourner vers le réalisme avec l'Enfer vert (1935). Le plus grand romancier costaricien est Carlos Luis Fallas. Il dénonce l'impérialisme économique de la United Fruit Company sur le pays et ses habitants (Mamita Yunaï, 1941). La fiction de thème politique et social est aussi représentée par León Pacheco, Fabián Dobles et Joaquín Gutiérrez. Le meilleur poète est Alfredo Cardona Peña, installé à Mexico, où il a publié son anthologie la Grande Récolte (1965). La nouvelle connaît un brillant essor avec Fernando Durán Ayanegui (le Dernier qui s'endort !, 1976), Carmen Naranjo et le conteur Quince Duncan.