Robert Burns

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète écossais (Alloway, Ayrshire, 1759 – Dumfries 1796).

Fils d'un paysan pauvre, pratiquement autodidacte, il triomphe avec ses Poems en dialecte (1786). Percepteur (1789), sans avenir en raison de son soutien à la Révolution, il doit se rétracter (1793) et se consacre à recueillir et réécrire des chants populaires (Johnson's Scots Musical Museum, 1787-1803 ; Thomson's Collection, 1793-1818). Salué de son vivant comme un mythe (le « naturel » écossais), il joue le jeu, qu'il compense en fêtes et beuveries. Déiste, foncièrement anticalviniste, il dénonce « la Sainte Foire » et les aristocrates (les Deux Chiens), chante le pays (Auld Lang Syne), l'amour libre, l'anarchisme joyeux (Tam O'Shanter, 1790), la convivialité des « Jolly Beggards ». Un paganisme élégant, la haine de la bêtise et de la raideur, les aspirations de la sensibilité : une image du peuple que cultivera l'aristocratie.