les Voitures d'eau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Documentaire poétique de Pierre Perrault, avec des interprètes non professionnels.

  • Scénario : Pierre Perrault
  • Photographie : Bernard Gosselin
  • Montage : Monique Fortier
  • Pays : Canada
  • Date de sortie : 1969
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 50

Résumé

Les principaux protagonistes de Pour la suite du monde, habitants de l'Île-aux-Coudres, désarment à l'automne leurs « coches d'eau », c'est-à-dire leurs bateaux. Ils se réunissent pendant la saison d'hiver et discutent autour de ceux qui construisent un nouveau canot. Avec le printemps, c'est le nouveau départ des « coches ». À la suite d'une grève des dockers du Saint-Laurent, on attend avant de décharger le bois. Après le retour à l'île, les marins brûlent les « coches d'eau », trop vieilles pour naviguer encore. Avec elles, c'est tout un monde qui disparaît.

Commentaire

Les Voitures d'eau, troisième volet de la trilogie après Pour la suite du monde et le Règne du jour, marque la fin du règne des conteurs de l'île et accorde une place plus importante aux paroles en actes. Une nouvelle génération s'impose, celle des pères, alors que les grands-pères hâbleurs sont contredits et moqués. La navigation n'est pas leur domaine. La voix unique des conteurs et leur mémoire cèdent la place aux réflexions à plusieurs voix des navigateurs qui s'insèrent entre les plans d'action. C'est également un film tragique qui enregistre pour la dernière fois tout un savoir-faire condamné par l'évolution technologique.

Voir aussi Pour la suite du monde.