le Manteau

Il cappotto

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Comédie dramatique d'Alberto Lattuada, avec Renato Rascel (Carmine de Carmine), Yvonne Sanson (Caterina), Ettore Mattia (le secrétaire), Antonella Lualdi (Vittoria).

  • Scénario : Alberto Lattuada, Cesare Zavattini, Luigi Malerba, d'après le récit de Gogol
  • Photographie : Mario Montuori
  • Décor : Giannio Polidori
  • Musique : Felice Lattuada
  • Pays : Italie
  • Date de sortie : 1952
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 h 25

Résumé

La vie d'un médiocre employé de mairie, aussi plein de bonne volonté que timide et inefficace, est bouleversée par l'acquisition d'un manteau neuf, puis par le vol de ce manteau. La protestation qu'il esquisse alors lui révèle l'ampleur de la machine dont il n'est qu'un rouage, et aussi son vide (on lance des « travaux publics » uniquement pour la venue d'un ministre).

Commentaire

Plus qu'une satire de la bureaucratie italienne, le film est une parabole universelle, qui annonce Kafka, lorsque le chétif héros affronte des décors gigantesques. Si l'acteur Rascel (rarement mieux employé au demeurant) s'efforce parfois trop d'imiter Chaplin, l'ensemble du film, par la rigueur de sa mise en scène, atteint au réalisme fantastique manifestement visé. Le manteau devient le symbole du rêve (notamment amoureux) qui arracherait le personnage à sa médiocrité. S'il meurt à la tâche, son fantôme tirera vengeance des méticuleux et absurdes « chefs » qui ont détruit sa vie.