la Pendaison

Kōshikei

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame satirique de Nagisa Ōshima, avec Yun-do Yun (R.), Kei Sato (le chef des exécuteurs), Fumio Watanabe (l'officier), Toshirō Ishida (l'aumônier), Mutsuhiro Touro (l'officier médecin), Hōsei Komatsu (le ministère public), Akiko Koyama (la Coréenne).

  • Scénario : Nagisa Oshima, Tsutomu Tamura, Mamoru Sasaki, Michinori Fukao
  • Photographie : Yasuhiro Yoshioka
  • Décor : Jushō Toda
  • Musique : Hikaru Hayashi
  • Montage : Keichi Uraoka
  • Pays : Japon
  • Date de sortie : 1968
  • Durée : 1 h 57

Résumé

Coupable de viol et de meurtre, R. est exécuté. Mais il survit à sa pendaison, ayant perdu le souvenir de son identité. La loi interdisant d'exécuter un individu inconscient, le gardien, l'aumônier, le médecin miment devant lui son enfance et les circonstances de son crime pour agir sur sa mémoire. R. accepte d'assumer son identité et peut donc de nouveau être exécuté.

Commentaire

Un huis clos psychodramatique où les représentants de l'autorité, en mimant hystériquement à R. les moments (l'enfance, le viol, le meurtre) et les personnages (les parents, les éducateurs) importants de sa vie pour lui prouver sa culpabilité (il est coupable parce que meurtrier, Coréen et pauvre), libèrent leurs propres fantasmes et interdits. La peine de mort y devient la caricature grotesque d'une illusoire justice qui a deux poids et deux mesures et que Ōshima, dans un style rigoureux et très « café-théâtre », renvoie au néant du non-sens.