l'Auberge rouge

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Drame de Jean Epstein, avec Léon Mathot (Prosper Magnan), Gina Manes (la fille de l'aubergiste), Jean-David Evremond (Frédéric Taillefer), Pierre Hot (l'aubergiste), Marcelle Schmidt, Jacque-Christiani.

  • Scénario : Jean Epstein, d'après la nouvelle d'Honoré de Balzac
  • Photographie : Raoul Aubourdier
  • Production : Pathé Consortium Cinéma
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1923
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 1 800 m (environ 1 h 06)

Résumé

Dans une auberge de campagne, en 1799, deux jeunes gens partagent leur repas et leur chambre avec un industriel hollandais, en possession d'une fortune en diamants. Au matin, on le trouve assassiné. L'un des hommes s'est enfui, l'autre est arrêté et condamné pour meurtre. Bien des années plus tard, la vérité éclatera, à l'occasion d'un dîner où se trouve le véritable assassin, devenu riche entre-temps.

Commentaire

Pour son premier long métrage, Jean Epstein, théoricien prônant une esthétique cinématographique sans concession, semble avoir choisi la voie de la facilité : le scénario, tiré de Balzac, est fertile en rebondissements, il y ajoute le piment d'une intrigue amoureuse, on n'est pas très loin des clichés du mélodrame… L'œuvre est sauvée par ses audaces de construction (alternance du présent et du passé), des effets de montages originaux, le romantisme de ses images.