ivoire

(latin populaire *eboreum, du latin classique eboreus, d'ivoire, de ebur, -oris)

 Henri II , Livre des péricopes
Henri II , Livre des péricopes

Objet fabriqué avec de l'ivoire ; objet sculpté en ivoire.

ARTS DÉCORATIFS

Travaillé dès la préhistoire (Vénus de Lespugue, musée de Saint-Germain-en-Laye), l'ivoire n'a cessé d'être employé au cours des siècles et dans la plupart des pays en tant qu'élément décoratif ou comme objet de culte. L'Égypte ancienne l'utilisa (meubles de luxe, objets de toilette), de même que les civilisations antiques du bassin méditerranéen : Mésopotamie babylonienne, Phénicie, Grèce (statues chryséléphantines), Rome (statuettes de divinités, diptyques consulaires ou impériaux : ivoire Barberini, ve s., Louvre). À Byzance, aux objets de caractère profane des viie et viiie s. succédèrent, après la période iconoclaste, des œuvres à thèmes sacrés (diptyques ou triptyques, petits retables, coffrets). L'ivoirerie gothique est surtout française et, aux xiiie et xive s., plus particulièrement parisienne (groupes du Couronnement de la Vierge et de la Descente de Croix, xiiie s., Louvre). Le xve s. voit se développer les ateliers flamands, allemands et italiens, qui domineront durant les siècles suivants. La production française revit au xviie s., à Saint-Claude et surtout à Dieppe, dont les créations artisanales se répandront largement sur le marché jusque vers 1850. L'ivoire a aussi joué un rôle important dans les arts islamique, extrême-oriental et africain.

Henri II , Livre des péricopes
Henri II , Livre des péricopes
Vierge à l’enfant
Vierge à l’enfant
  • vers 1000 avant J.-C. Peintures rupestres représentant des chars à deux roues tirés par des chevaux (Sahara), témoins de la route des chars, reliant le fleuve Niger à la Méditerranée ; cette voie commerciale permettait le trafic de la poudre d'or, des esclaves et de l'ivoire vers l'Égypte et la Grèce.