calvinisme
Doctrine religieuse de Calvin.
La doctrine de Calvin
L'idée centrale de la théologie de Calvin est celle de la transcendance et de la souveraineté de Dieu. Cette transcendance est telle qu'il est impossible d'affirmer quoi que ce soit de Dieu s'il ne se révèle pas lui-même. C'est l'Écriture, parole de Dieu, qui est, à l'exclusion de toute autre approche, la seule ouverture possible sur le mystère de celui-ci. L'intelligence et la volonté humaines sont, en effet, perverties ; l'homme est mauvais, non par nature, mais en sa nature, qui est corrompue à la suite du péché originel ; il ne peut donc qu'être rejeté par Dieu. Mais le Seigneur en sa miséricorde a envoyé son Fils pour faire œuvre de salut. Tous les hommes pourtant ne sont pas rachetés : « Les uns sont prédestinés à salut, les autres à damnation. » Cette double prédestination, scandaleuse en soi, ne peut que renvoyer le croyant à une attitude de confiance qui refuse de demander des comptes à un Dieu souverainement juste et maître de ses actes. En conséquence, les sacrements (essentiellement le baptême et la Sainte Cène) ne sont pas des canaux de la grâce, mais seulement des signes de la foi.
L'essor du calvinisme
Le calvinisme s'est surtout implanté, avec ses structures ecclésiales propres, qui sont de type presbytérien, en France, en Suisse, aux Pays-Bas et, par John Knox, en Écosse, puis en Amérique du Nord à la suite de l'immigration et dans les autres continents par le biais des missions, principalement au xixe s. La plupart des Églises calvinistes, dites aussi « réformées » ou, plus particulièrement (comme en Écosse), « presbytériennes », se sont regroupées en 1877 dans la Panpresbyterian Alliance, devenue en 1921 l'Alliance réformée mondiale, qui a transféré en 1948 ses bureaux d'Édimbourg à Genève, la cité de Calvin.